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jeudi 14 mars 2013

En suspens pour le suspense

Cela fait des mois que que je n'ai pas publié une critique. Ce n'est pas les films vus qui manquent. Vraiment pas. J'aurais milles choses à dire de Hitckcok du Gamin à vélo, des dizaines de navets couvert du label télérama. Mais le temps me manque.

Pour l'instant, aucune autre critique n'est prévu.Mais un portrait de réalisateur est à venir. Son nom : Nolan.

lundi 20 août 2012

Berling Calling - Hannes Stöhr - 2008


















Comme un appel. Hannes Stöhr nous laisse bien seul et déprimé lorsque la musique du générique sonne le glas de ce petit morceau de vie électronique berlinois. On souhaite retourner dans les basses lentes et minimaliste.

La réalisation est à l'image de l'ambiance sonore qui en découle : sobre et efficace. Sans pousser son talent, il dirige parfaitement l'ensemble de ses acteurs et réalise une mise en scène efficace.

Paul Kalkbrenner est omniprésent. Normal, c'est son film, sa musique, son message pour la postérité ? Une espèce de fausse bio imaginée. Rêvée. Le film provoque ce sentiment étrange de toucher une réalité, la scène électro Berlinoise actuelle, dans un environnement fictif assumé. On ne nous ment pas, le film par son irrévérence et son humour potache nous emmène dans un Berlin fait de chimères de DJs désabusés. On n'essaye pas de nous vendre un faux docu fictif, ou une vraie fiction documentée. C'est déjà une réussite en ce sens.

C'est léger, froid, apaisant comme un courant d'air dans la chaleur étouffante d'un club bondé.

jeudi 12 juillet 2012

Adieu Berthe - Bruno Podalydès - 2012















Comment dire. Ce n'est pas que le film soit mauvais, mais plutôt qu'il n'atteint pas son but. On ne ris pas, pire, on s'ennuie. Mise à part les quelques jeux de mots déjà connues puisque issues de la bande annonce, le film s'avère être une longue et mauvaise comédie française.

Podalydès essaye de créer une ambiance particulière.

L'image que le film essaye de véhiculer à savoir de la comédie déplacée et provocatrice n'est pas au rendez-vous.


Le seul véritable atout reste la présence de Valerie Lemercier au casting. Elle insuffle au film une energie, une fougue, qui sans elle aurait été totalement absente. Ouf. 


Les Inrocks adore, normal, c'est long. Et pas bon.

lundi 25 juin 2012

Portrait de réalisateur / Michael Haneke

J'ouvre une nouvelle rubrique sur ce blog, le portrait de réalisateur. Il ne s'agira pas de faire une longue énumération en hypertexte de ses intentions de réalisation façon Wiki, mais plutôt au travers quelques films de présenter un personnage que j'apprécie particulièrement, un réalisateur, un director, une manière d'envisager le cinéma.

Michael Haneke - 1942 - Munich

Michael Haneke est un grand réalisateur méconnu du sacrosaint grand-public me semble-t-il. Quel dommage ! Son génie ne tient pas aux quelques Palmes d'Or à Cannes (2009 - Le ruban blanc - et 2012 - Amour) mais plutôt à ses films toujours surprenants et froids qui portent en eux de véritables problématiques sociales et humaines qu'il fait bon de se les entendre dire. Il  met en scène notre quotidien de façon remarquable avec un souci permanent de la finesse et de l'originalité.

L'oeuvre d'Haneke est justement très hétérogène. De petits films pour la télévision à ses débuts en passant par des remakes Hollywoodiens à gros budget, Michael Haneke garde toujours et de façon quelque peu névrosée son style, son cinéma qu'il aime habiller d'intrigue profonde. Il filme les objets, leurs traces. Les traces du présent. Il filme les Hommes, leurs non-dits. Les non-dits des émotions. Haneke est un réalisateur ancré dans le réel, qui aime nous montrer ce que l'on ne voit pas, ce que l'on ne comprend pas, donc ce qui nous dépasse. En somme, tout ce qui nous semble impalpable. Rare sont les cinéastes qui s'attachent autant à la réalité quitte à choquer, rappelons-nous du scandale qu'avait fait à sa sortie Funny Games du fait, notamment, de l'intrusion illusoire du réel (regard-caméra pour ne citer que cela) dans le film, quant à lui bien fictif.

Benny's video - Michael Haneke - 1992
Benny's video - 1992
En schématisant grossièrement par une métaphore l'aspect technique du cinéma d'Haneke, on pourrait dire que ses films peuvent se rapprocher d'une succession cohérente de tableaux, bien dessinés, sans rature ni bavure : les coups de crayon de l'esquisse - les mouvements - sont propres, la mine - la caméra - est fine, les pinceaux - les acteurs - sont bien secs et les peintures - la mise en scène et le décor - sont très froides. Sobriété, en un seul mot. Le cadre de la caméra est souvent fixe, immobile, puis brutalement en mouvement (jamais bien longtemps). Haneke aime l'immobile, l'étrange, la surprise. On est derrière le miroir. On pénètre ses personnages comme l'on ouvre la boite de Pandore. On perçoit tout. La réalité est inscrite dans ses films autant que la folie dans ses personnages. La pianiste laisse notamment un sentiment très particulier sur l'amour et la séduction. Il déconstruit ce que l'on semble connaître. Qu'est-ce qu'aimer ? Haneke pose des questions, s'interroge, sans jamais donner de réponse. Il n'y a pas de solution à donner tel un scientifique en charge d'une vérité, Haneke donne à voir et pas à comprendre. 


La pianiste - 2001
Il fait du cinéma total, sans pression. La multiplicité de ses producteurs en atteste. Sans jamais se répéter, ni se contredire, il continue, intègre, à faire son cinéma. Il insuffle toujours la même energie dans ses films mais de façon biaisée, inattendue et en prenant soin de ne pas laisser le temps ni la situation géographique (hormis peut être pour Le ruban blanc) faire son oeuvre. En effet les marqueurs temporels et spatiaux n'existent pas ou prou dans ses films. Cette intemporalité est remarquable avec Funny Games et Funny Games US. Plan par plan, travelling par travelling, Haneke a choisi, par défi je suppose, de faire le remake de son propre film réalisé 10 avant, fait rare dans l'industrie du cinéma. Au delà du caractère égocentrique évident d'une telle activité, Haneke montre ici un trait essentiel de son cinéma : hors du temps, hors des courants. De l'intégrité en somme. Haneke est un réalisateur à connaître, à voir mais surtout pas à comprendre.

Funny Games - 2007
Funny Games - 1997


mardi 19 juin 2012

Prometheus - Ridley Scott - 2012
Après des années d'attente le prequel d'Alien est sorti, en IMAX et en 3D s'il vous plait. Des années de rumeurs, de provocations, d'analyse de la petite phrase sortie de son contexte en conférence de presse. Maintenant, les agitateurs du cinéma peuvent enfin parler d'un film. Et non de leur propre projection. 

Ce qui me revient immédiatement est l'immense chantier qu'à du être ce film. Annoncé comme suite, puis prequel, puis finalement un "nouveau concept" proche de l'univers d'Alien. Pour ma part, je présenterais ça comme un véritable prequel qui pose de nouvelle question et ne promet en rien d'y répondre. Le scénario est vraiment audacieux et permet un agrandissement de l'univers et de la mythologie qu'accompagne Alien. Je reste convaincu de l'intégrité et des bonnes intentions de Ridley Scott quant à la réalisation de son prequel. Cependant ces films, reboot à gros budget, sont avant tout des coups marketing d'envergure mais qui peuvent s'avérer être des chefs d'oeuvre, ne l'oublions pas, Alien en est un exemple, Star Wars peut-être aussi, n'est-ce pas messieurs critiques cinéma pédants, bons qu'à s'autocongratuler de l'undergrounditude de tels ou tels films français totalement égocentriques !

Un grand film ne se fait pas sans grands acteurs. Ici; les acteurs ne m'ont ni enthousiasmé, ni exasperé. On a l'impression, comme ça peut aussi l'être pour Avatar ou tous autres films blockbuster, que les acteurs sont aspirés par le film. C'est comme-ci ils étaient dans quelque chose qui les dépassait, plus grand même que le film... Ceci n'est pas (trop) dérangeant lorsque le film est bon et Prometheus l'est à bien des égards. Ceci devient très problématique lorsque le film l'est beaucoup moins (Avatar par exemple). 

Cependant Ridley Scott a réussi son pari : réactualiser la franchise Alien en posant de nouvelles limites qui n'existaient pas jusqu'alors. 

On peut bien évidemment évoquer les quelques ficelles scénaristiques qui parsèment le film et l'empêche d'être à la hauteur des premiers Alien. Mais, il ne faut pas se le cacher, n'en déplaise aux fans de la première heure, les Alien, qu'ils soient réalisé par Ridley ou par ses successeurs, n'ont jamais été très audacieux scénaristiquement parlant. Alien (le 1 notamment) se remarquait surtout par l'ambiance et l'univers mythologique qui s'en dégageaient, ce fameux huit-clos angoissant. Et c'est en cela aussi que ce film s'avère être un peu décevant. Certes l'ambiance existe, les codes décoratifs sont là mais la tension ne tient pas. On reste sur notre faim. 

Mais ne cachons pas notre joie tout de même. Ce film mérite d'être vu - pour ces effets spéciaux garguantuesques, Cameron n'a qu'à bien se tenir, l'univers qu'il dépeint et sa musique.

Oh oui, la musique est particulièrement bonne et les tambours angoissants de la bande annonce ne sont rien en comparaison de l'univers sonore présent dans le film. 

Bref, on se remate la franchise Alien ?

lundi 18 juin 2012

Ca faisait quelques mois que je n'avais pas taper quelques mots ici pour poser mes critiques filmiques. Le jour se faisant plus long et moins dense, mon emploi du temps se voit donc s'émerveiller d'un peu de temps libre, ou plutôt de motivation. Après les broutilles universitaires réglées, je suis donc à la recherche d'un travail, un "vrai" travail. Rien de mieux pour se motiver dans les recherches au Pôle Emploi que regarder un gros blockbuster US terstéroné à la couille d'Alien. Pour ce faire, Cobows VS. Alien fut mon héraut.

Cobows vs. Alien - Jon Favreau - 2011
















Quel spectacle magnifique s'offre à nous. On croît voir un remake d'Indiana James au pays des Hobbits puis finalement, on est déçu. Puis finalement on assiste le sourire au lèvre à la déchéance d'Indiana et au démantèlement de la classe de James.

L'intrigue repose sur l'attitude des Cowboys à la vu des Aliens. Comment des rustres tueurs d'Indiens alcooliques réagiront à la vue de créatures intelligentes ? Finalement, rien d'extraordinaire. Après quelque prières et une incantation Indienne, une véritable bataille incensée voit s'affronter une (petite) armée d'humains à chevaux avec comme seul armes des petits fusils,  des lances et quelques flèches, contre des Aliens supra-intelligent volant sur des OVNI supra-sophistiqué, armé d'arme de destruction massive. Je ne vous dit rien sur le dénouement, c'est incroyablement malin de la part des scénaristes : les cobows gagnent. Merde je spoile. Tant pis.

Autre point qui n'échappe pas au sourire : la raison de la venu des extraterrestre sur Terre. La plupart du temps, les films de science fiction essaye de nous ballader, de nous faire peur, ici, queneni. Nous sommes au farwest, on y reste : "Ils sont venus chercher de l'or, car chez eux aussi, cela est rare". On tombe des nues. Quelle audace.

Je m'en vais de ce pas sur le site de Pôle Emploi.

mardi 28 février 2012

Clash of the Titans - Louis Letterier - 2010














"GRANDIOSE."

Le clash des Titans est, disons le, désolant.

Le film est parsemé d'un nombre incalculable de mauvaises idées. A commencer par son titre. Vous vous attendez peut être à voir des Titans gros comme des montages se mettre sur la gueule, raté. On y voit surtout un demi-dieu sans classe qui monte un Pégase noir (car c'est plus classe) et qui tape sur des créatures maléfiques sorties des enfers avec une épée magique tombée du ciel.

Distrayant, non ? Au delà des erreurs systématiques sur la mythologie, les acteurs sont d'une épatante médiocrité. Mention spéciale à Mouloud Archour, qui ne dira que 3 phrases et qui réussira à batailler bien fièrement contre de gigantesques scorpions géants. Continuons; que Diable (sans jeu de mot) à convaincu Liam Neeson d’interpréter Zeus. Armure brillante, lumières blanches et barbes de père Noël, Zeus est d'un ridicule qui atteint des sommets inégalés dans le péplum. Comment les costumiers (cf. Nota) on pu être serieux. Jugé par vous même lecteur, GRANDIOSE. 


Nota: Ces armures brillantes sont, finalement, le fruit de Mouloud Achour, qui aurait soufflé cette idée à Letterier, pas malin le gamin...

Les scènes d'actions sont presques réussis tout de même, mais trop caricaturales pour impressionner qui que ce soit.

Bref une fois assimilé 
- la pauvreté du dialogue
- l’inexistence de jeu des acteurs
- et que le synopsis tient lieu de scénario
on peut se détendre et rigoler un peu, en passant presque un bon moment.

dimanche 26 février 2012

Après 4 mois d'interruption le blog reprend du service. Bref, commençons par Polisse vu dernièrement.


Polisse
Maïwenn
2011

"Le cinéma français n'est pas mort"

Le cinéma français n'est pas mort quoiqu'en dise Matthieu Kassovitz, il est bel et bien vivant. Maïwenn confirme ici son acuité pour la réalisation.

Les acteurs, de véritables bêtes de scène, sont tous impressionnant. Que ce soit Marina Fois, Karine Viard, et bien sur Didier Morville (alias Joey Starr).

Avec un sujet difficile le choix de découper son film en saynète dramatique permet ainsi de representer la diversité des activités des policiers que l'on suit mais aussi de rendre palpable la dimension humaine, la difficile séparation entre vie pro et vie privé. 

Le seule défaut majeur du film est l'égo de sa réalisatrice. Il est entendu qu'un film contient une part d'intime, que chaque réalisateur ajoute une pincée de lui dans ses réalisations. Mais avec Maïwenn, c'est maladif. Elle ne peut s'empecher de se mettre en valeur, de faire d'incessantes mises en abime de sa propre situation.

Elle filme les acteurs non pas comme des artistes, des professionnels, mais comme des amis, des amours. Cela est particulièrement remarquable avec Joey Starr, qui est filmé avec un . On ne peut s'empêcher de penser que Maïwenn manque d'un brin de maturité. A fleur de peau, on ne lui enlèvera pas sa sincérité par contre.

Cette sincérité est aussi ce qui fait la réussite de ses deux derniers films (Polisse, Le bal des actrices). Un défaut qui s'avère être un gage de qualité, un gage d'authenticité.

Bravo.



lundi 19 décembre 2011


BUSY ! 

N'ayant que très peu de temps pour rédiger des critiques sur des films vus, le blog prend congé (un message avant le 31 est prévu pour rédiger un top 2011 tout de même). Une pause, il reviendra en 2012, gonflé à bloc avec un petit bébé (critique des films vu au cinéma). 

vendredi 18 novembre 2011


Forrest Gump
R. Zemeckis
1994

"Quel talent."

Le gros, le grand Forrest, adulé des milliers de fois, garde-t-il, en 2011, cette fraicheur et impertinence qu'il avait dans les années 90s.

Avant toute chose, le générique du début annonce la couleur : la réalisation va être soignée.

Il faut voir ce film comme un fable. Une incroyable histoire que nos parents nous contaient au chevet de notre lit étant enfant. C'est agréable, ça fait sourire, mais c'est surtout rempli d'émotion. 

Ce film est connu, reconnu et archi-rabâché, pourtant le revoir provoque chez moi autant d'émotion et de joie me semble-t-il que lors du premier visionnage. Lorsqu'un film est d'une cohérence incroyable, que tout semble être en harmonie, on pense généralement au génie du réalisateur. Dans ce film, bien que la réalisation soit excellente, le grand génie provient d'un homme : Eric Roth. L'homme est le scénariste de ce film (également d'Ali, Munich).

A travers les yeux d'un simple d'esprit, on (re)découvert l'histoire contemporaine de l'Amérique. Du KKK à la chute du communisme en passant par la naissance de la société agro-alimentaire aujourd'hui omniprésente : Apple.

Quel talent.

N'allons pas par 4 chemins. Tom Hanks est aussi garant de la beauté du film. Tom Hanks, bien sûr mais aussi Gary Sinise. D'ailleurs, l'un des meilleurs second rôle du cinéma Américain.

Je n'ai guère envie de m'étendre sur le sujet. Lorsque le film est bon, il faut le dire. C'est tout.