La guerre est déclarée
Valérie Donzelli
2011
"Réalisé simplement, l'immersion est pourtant totale."
Liberté.
Mme Donzelli réussi là où de nombreux ont échoués, réussir à émouvoir avec une histoire d'amour, l'histoire d'une lutte permanente contre la maladie sans jamais être dans l'apitoiement, le regret ... Réalisé simplement, l'immersion est pourtant totale. On est là, avec eux, en toute intimité. C'est beau.
Si l'on compare "La guerre est déclaré" à de nombreux films français sorties récemment ("Tomboy" par exemple), le jugement est sans appel : meilleur, réussi, immense. Donzelli réussi là où Sciamma échoue : construire un récit sensible, drôle et touchant.
Car ce film, au delà de sa tristesse inhérente au sujet, nous fait rire, presque trop d'ailleurs. Chacun des personnages en jouent et le jouent à merveille. De la mère bourgeoise à la famille lesbienne, tous poussent le film dans le même sens, vers un seul et même objectif : montrer le sourire dans le combat. Ne pas s'apitoyer, combattre même si cette lutte s'avère vaine - apriori.
L'intelligence de la réalisatrice ne s'exprime pas seulement dans la direction d'acteur. En effet, une des grandes qualités du film se situe dans l'écriture de l'histoire, concevoir des relations émotionnelles, des métaphores. Le montage embelli d'autant plus le travail de la réalisatrice. Certains montages (association de la course à pied et de la répétitivité de l'acte médicale), simple et naif en apparence, prennent tout leur sens au fur et à mesure que le film se développe.
Vous voulez regarder un film sensible qui émeut vraiment ? Retenez "La guerre est déclarée" dans votre mémoire de cinéphage.
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