Polisse
Maïwenn
2011
"Le cinéma français n'est pas mort"
Le cinéma français n'est pas mort quoiqu'en dise Matthieu Kassovitz, il est bel et bien vivant. Maïwenn confirme ici son acuité pour la réalisation.
Les acteurs, de véritables bêtes de scène, sont tous impressionnant. Que ce soit Marina Fois, Karine Viard, et bien sur Didier Morville (alias Joey Starr).
Avec un sujet difficile le choix de découper son film en saynète dramatique permet ainsi de representer la diversité des activités des policiers que l'on suit mais aussi de rendre palpable la dimension humaine, la difficile séparation entre vie pro et vie privé.
Le seule défaut majeur du film est l'égo de sa réalisatrice. Il est entendu qu'un film contient une part d'intime, que chaque réalisateur ajoute une pincée de lui dans ses réalisations. Mais avec Maïwenn, c'est maladif. Elle ne peut s'empecher de se mettre en valeur, de faire d'incessantes mises en abime de sa propre situation.
Elle filme les acteurs non pas comme des artistes, des professionnels, mais comme des amis, des amours. Cela est particulièrement remarquable avec Joey Starr, qui est filmé avec un . On ne peut s'empêcher de penser que Maïwenn manque d'un brin de maturité. A fleur de peau, on ne lui enlèvera pas sa sincérité par contre.
Cette sincérité est aussi ce qui fait la réussite de ses deux derniers films (Polisse, Le bal des actrices). Un défaut qui s'avère être un gage de qualité, un gage d'authenticité.
Bravo.
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