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lundi 13 juin 2011


Les petits mouchoirs - Guillaume Canet - 2010

Synopsis : Partir en vacances ensemble. Loin du travail et des amis.

Grosse production française, attention, ça pleure dans les chaumières. Il est vrai que la règle dans la superproduction française à gros casting, il faut que ça pleure. On peut donc dire que le pari est réussi. 

Les petits mouchoirs est une sorte de super montagne russe cinématographique qui nous émeut durant 2h30. Autant dire que c'est long, parfois ça radote mais on en sort plutôt content. La grosse faiblesse du gros manège à sentiment du machiniste Canet est les incessantes montées en émotions qui plombent le film. On aura tout vu, le coming-out, le pétage de plomb, le largage en direct, la solitude, etc. Bref, c'est une sorte de patch-work sentimentale qui ne cesse de nous malmener. On aimerait bien que le film avance simplement sauf qu'une histoire en chasse une autre inlassablement et que tout est vite vu, passé rapidement pour distraire souvent et que jamais le spectateur ne s'ennuie ! Dommage.

On croirait que Canet a voulu tout faire, tout montrer, tout, ce qui rend le film assez indigeste. Indigeste aussi sur les classes sociales représentées. Dans des temps où la précarité rime avec quotidien, Canet n'a rien trouver mieux que de montrer la lâcheté d'une bande de bobo parigos qui boit du bon vin à toute heure et se paye des vacances grand standing en bord de mer. C'est presque choquant.

Les acteurs, parlons on. Vu la pléiade, y'a de quoi en faire une critique entière. Tout comme les histoires secondaires, y'a trop d'acteur, ça en devient étouffant. Il est clair que Gilles Lellouche sur-classe bon nombre d'acteur 'établi'. Mention spéciale à Marion Cotillard qui passe pour la babs branchouillé qui fume pète sur pète et boit rouge sur rouge avec toujours le sourire au lèvre, une vraie tête à claque ! Parfois touchante tout de même, rendons à Marion ce qui appartient à Canet ...

Canet a voulu faire une comédie dramatique populaire en mélangeant les genres cinématographiques. On y retrouve de belle images, des contres jours et une photographie sur certains plans dignes d'un bon film indé américain, on y retrouve aussi une caméra qui suit les personnages à la façon d'un Noé comme pour mieux nous immiscer dans l'univers (cf. La scène d'intro brillamment réalisé). Bref, Canet utilise tous les artifices du cinéma pour réaliser un bon film, certes pathos, mais agréable. Populaire quoiqu'on en dise. 

Le film est réussi si l'on considère qu'un bon film est un film qui atteint son but et non une certain beauté inhérente à l'Art. Alors bon nombre de mauvais films peuvent être réussi dans un sens ...



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