Les chiens de paille - Sam Peckinpah - 1972
Synopsis : La méchanceté est parfois mal repartie lorsque l'instinct animal prend le dessus.
La principale force du film c'est, dès les premières images, d'instaurer une ambiance. Malgré l'apparente légèreté du premier tiers, le film fait ressentir au spectateur, avec subtilité la lourdeur du film.
Les acteurs sont pour beaucoup à la réussite du film. Chacun joue avec brio le rôle que le réalisateur a bien voulu leur donner.
Le réalisateur par la scène du viol montre frontalement ce qu'il met en place depuis les premier instants du film, à savoir, installer chez le spectateur un malaise, le tromper, l'emmener ailleurs. De cette façon, très habile mais peu chaste, il enlève au film tout espoir d'entrevoir un manichéisme systématique dans les films US de l'époque. Cette scène est troublante, chocante diront certain, mais dévoile des émotions inavouées et brise la morale que tout un chacun a. Briser les tabous, faire éclater la bien-séance pour nous interpeller voilà le génie du film. Gaspard Noé n'a qu'à bien se tenir.
Doucement mais surement, l'ambiance monte, pour finir en apothéose. Une explosion de violence, un déferlement de haine dont on perd presque l'origine. On comprend alors que le réalisateur souligne ici, non pas un excès de violence, mais un excès de silence et soumission, une rebellion contre l'ordre établi, une fronde brutale et sans cause contre l'environnement.
Film sans concession. Film à sensation. Film dénué de sens surtout.
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