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jeudi 31 mars 2011


Jacob's Ladder (L'échelle de Jacob) - Adrian Lyne - 1991

Synopsis : Un postier attaqué par de terrible coup de folie. Folie ou rêve ?

Film relativement peu connu pourtant, c'est surement le meilleur d'Adrian Lyne, réalisateur de Flashdanse ... Ne partez pas tout de suite.

Autant le dire tout de suite : ce film est beau. Sa complexité n'est qu'un pretexte pour installer le spectateur dans un trouble encore plus profond. Les images et les ambiances sonores permettent de fixer le film dans le genre, comme le font l'ensemble des réalisateurs d'horreur. Mais ici, un autre élement ajoute de la tension permanente : le scénario. Le fait que l'on ne détienne pas l'ensemble des cartes afin de reconstituer l'histoire nous immisce un peu plus dans le film. D'ailleurs l'essentiel n'est pas de saisir l'intrigue de fond : le pourquoi de ces troubles, empoisonnement, complot etc. mais de saisir le parcours d'un homme, son combat contre ce mal. Toute la différence est là. Car la soit-disante drogue symbolise de façon général le soldat américain, la guerre, la férocité, etc.

 Des nombreux films savent saisir une intrigue, un mensonge d'Etat mais sans jamais atteindre un niveau de symbolisme et d'immersion que peut avoir ce film. 

La découpe hachée du film en flash-back permanent tient le spectateur en haleine. Le montage sonore est d'une impressionnante qualité, en surprenant, agaçant voire même en dérangeant les spectateurs.

Les quelques plans du Viétnam qui entrecoupent le film sont d'une tension folle. Il ne montre presque jamais Jacob combattant, peu de soldats sont visibles pourtant on ressent l'atrocité. C'est beau car rare. Dans le fond, avant d'être un film sur les méchants colonels américains, sur le traumatisme post-Viétnam, sur les saletés d'expériences américaines pratiquées sur le terrain, c'est tout simplement un film sur la guerre du Vietnam. Un bon film de guerre avec des soldats à la retraite.

La performance de Tim Robbins et d'Elizabeth Pena est remarquable.

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