Full Metal Jacket - Stanley Kubrick - 1987
Synopsis : Born to kill. Borné surtout.
C'est toujours difficile, presque angoissant, d'aller voir un classique que l'on n'a jamais vu. Peur d'être déçu. On trouve tout (et n'importe quoi) sur internet à son propos, bref, j'ai vu FMJ et au cinéma de surcroit, et j'ai aimé.
Alors quoi. Full Metal Jacket, c'est bien ? Bien sûr. Même mieux, l'un des plus grands films de guerre. La réalisation de Kubrick est génial. On retrouve ses personnages haut en couleur qui lui sont propres. Ces personnages savent rendre des films en objets d'art. Ici, ils sont au nombre de trois : Matthew Moddine alias Jocker, Lee Ermey alias @worldofshit, Adam Baldwin alias Brute Epaisse en français dans le texte.
La première partie, hautement sarcastique et symbolique, nous démontre avec force le poids de la bêtise humaine. Cette satire, pourtant incroyablement inimaginable, semble s'avérer au fur et à mesure du film possible, presque une évidence. Au delà d'une simple plaisanterie, ce film démontre à quel point la critique satirique peut faire sourire mais surtout dénoncer, et finalement s'avérer beaucoup moins drôle qu'au premier abord. Dénoncer la bête, le non-dit, le faux-semblant, la bêtise en nous montrant l'imaginé.
La seconde partie, plus conventionnelle, laisse voir tout le génie du réalisateur tant dans la mise en scène (et les décors : à ce niveau là, on est pas loin de la perfection cinématographique), que dans le cadrage. C'est beau tout simplement. Les personnages, juvéniles et insignifiants dans la première partie, prennent de l'épaisseur et semblent être, malgré eux, de vrais mercenaires endoctrinés.
Malgré un fond et un propos changeant (critique du journalisme, de l'endoctrinement, de la guerre, de l'occupation) chaque scène pourtant différente s'imbrique dans l'ensemble avec une évidence folle. Tout est calculé pour que ce soit parfait et ça l'est. Bravo
Du cinéma, du vrai.
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